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| Valeurs Actuelles - 30 Juin au 6 Juillet 2016, Czasopisma - j francuski |
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[ Pobierz całość w formacie PDF ] //-->N° 4153DU 30 JUIN AU 6 JUILLET 2016 —4,30 €VALEURSACTUELLES.COM“IL N’EST DE RICHESSE QUE D’HOMMES.” JEAN BODINStopà l’EuropeImmigration, identité,technocratie :la révolte des peuplesDemain la France ?DOM : 5,20€- BELGIQUE, GRECE, ITALIE : 4,60€- LUX. : 4,90€ALLEMAGNE, AUTRICHE, PORTUGAL : 5€- SUISSE : 6,20 CHFMAROC : 49 DH - TUNISIE : 5 DT - ZONE CFA : 3 200 CFA - CAN. : 6,50 CADGENDARMESProfession sous tensionTOURISMELes bonnes recettesdu patron du Club Med’:HIKMSB=UUYXU[:?o@b@f@d@k"M 02810- 4153 -F:4,30EDU MONDEL’Europe des aveugles…Le Brexit n’est pas la cause du chaos, mais son résultat.Celui de la cécité des dirigeants européens devant le chocde l’immigration. À commencer par Angela Merkel.Quel a été le premier réflexe après le votebritannique ? Tous à Berlin ! Commes’il fallait, avant toute chose, aller chercherles consignes chez la chancelière.Et de réclamer ensuite à Londres d’ouvrirau plus vite les négociations de la rupture, mais pourfaire quoi ? Pour se retrouver à vingt-sept dans la mêmesituation qui était celle de l’Union à vingt-huit et quele Brexit a sanctionnée ? Lestatu quoprécédent estmort. Ce serait prendre la pire des responsabilités quede vouloir décider sans avoir au moins compris ce quis’était passé. Or le trio européen actuel, Merkel, Renzi,Hollande, est frappé de cécité : il n’est pire aveugleque celui qui ne veut pas voir.David Cameron n’est ni Faust ni Machiavel. Il n’a pasfait un pari politique pour le perdre. S’il l’a perdu,il y a une explication. C’est au printemps 2012 (il estpremier ministre depuis 2010) qu’il décide d’organiserce référendum sur le maintien du Royaume-Uni dansl’Union européenne ; il le fait pour s’assurer de l’unitédu Parti conservateur dans la perspective des électionssuivantes. Au même moment, la France est occupéepar son élection présidentielle, et personne ne dit qu’ils’est lancé dans un pari fou. Puis, tandis que les Françaisfabriquent du chômage, les Britanniques, confiants,créent de l’emploi. Et parce qu’il a promis son référen-dum, Cameron calme les ardeurs sécessionnistes ;le 7 mai 2015, il obtient la majorité absolue aux élections,victoire qu’aucun “expert” n’avait anticipée. Le calculétait donc le bon. Il respecte ses engagements : le 27 maisuivant, la reine annonce, dans son discours du trône,la tenue du référendum avant la fin de l’année 2016.ce moment non plus, personne n’envisage que Came-ron puisse perdre son pari. Il boucle un tour des capi-tales européennes pour obtenir de ses partenaires unequasi-refondation du fonctionnement de l’Union. Il en faittrop, dit-on (à l’exception de Valéry Giscard d’Estaingqui l’approuve). Mais qui croit que le Brexit soit possible ?Toujours personne. Au point qu’aucun plan B (en casde sortie) n’est étudié ni à Berlin ni à Paris.Les dirigeants européens confondent leurs souhaitset la réalité. Ils n’ont pas voulu voir le choc formidable quis’était produit entre-temps, l’été 2015 : l’arrivée d’un mil-lion de migrants sur le continent, qui déferlent sur l’Alle-magne et qui frappent à Calais. Et là, l’Angleterre n’estplus une île. Prenez une ville industrielle comme Rother-ham, située dans le Yorkshire, dans le nord-est de l’Angle-terre. Une ville de 255 000 habitants gérée par les travail-listes, modèle multiethnique et multiculturel. On y parlele polonais, le tchèque, le slovaque ou l’urdu. Les Romsy sont venus par vagues. Des bandes de Pakistanaiss’y sont livrées à un millier de viols en quelques années.Quand la ville apprend, le 6 janvier dernier, que des cen-taines de femmes ont été victimes d’agressions similairesà Cologne, cela réveille la blessure profonde qui a détruitla confiance des habitants dans leur police et leurs élus.orsque Angela Merkel a ouvert à deux battants lesportes de l’Allemagne devant l’immigration mas-sive, les habitants de Rotherham y ont vu la menaced’une invasion à venir. Or Angela Merkel, ce n’est passeulement la chancelière d’Allemagne, c’est aussil’incarnation du leadership européen. Ce qui effraieRotherham effraie l’Angleterre. Il s’ajoute à cela,le 5 mai, l’élection à Londres d’un maire d’origine pakis-tanaise, Sadiq Khan, travailliste, qui succède à BorisJohnson (le conservateur pro-Brexit). La question n’estpas que Sadiq Khan soit de parents pakistanais et tra-vailliste, mais quand toutes les capitales européennesse mettent à célébrer cette élection en expliquant qu’ils’agit du “premier maire musulman d’une grande capi-tale”, comme si c’était une gloire et un destin, alorsRotherham se demande ce que l’Europe lui promet.Un mois avant le référendum, leGuardian,quotidienlibéral europhile, envoie sur place un reporter quiconstate que la ville craque sous la pression d’un violentmouvement anti-immigrés. Parce qu’elle ne se sent plusanglaise. À partir de là, Cameron, Obama, Hollande,Merkel, Tusk ou Juncker peuvent servir tous les argu-ments rationnels qu’ils veulent, et même pour certainsdes menaces, cela ne compte plus. Le 23 juin, Rother-ham vote à 68 % pour quitter l’Union européenne…L’Histoire retiendra la lourde responsabilité des diri-geants européens entraînés par la chancelière alle-mande. Double responsabilité : sur sa politique finan-cière et sa politique d’immigration, qui l’une et l’autreont contribué à déstabiliser toute l’Europe. Le Brexitn’est pas la cause, mais le résultat. On voit mal commentfaire confiance à des dirigeants en fin de mandat, telsque François Hollande et Angela Merkel, pour conduireune négociation de sortie avec les Britanniques. Qu’ilssoient pressés d’en faire un argument de campagne,certes, mais ce sont eux qui nous ont conduits là.●30 juin 2016Valeurs actuelles- 3LAPATRICK IAFRATENotre OpinionPar François d’Orcival,de l’InstitutOù est passé le “ça va mieux” ?L’incertitude née du vote britannique va pesersur nos entreprises, nos commandes et nos emplois,et va doucher l’optimisme de François Hollande.rançois Hollande est né optimiste. C’estce qui lui a permis de devenir président de laRépublique en mai 2012 alors que, dix-huitmois auparavant, les sondages lui attribuaient3 % d’intentions de vote. Mais le fait de porterdes lunettes lui faisant voir la vie en rose pèse sur sa luci-dité. Selon l’écrivain américain Ambrose Bierce, l’opti-miste n’est qu’un« adepte de la doctrine selon laquelle lenoir est blanc ».Et c’est bien aujourd’hui le problème deFrançois Hollande, qui depuis trois mois s’est lancé dansune vaste opération de communication sur le thème du“ça va mieux”. C’était bien tenté de la part du chef del’État, puisque cela coïncidait avec la révision à la haussedes perspectives de croissance émises par l’Insee ou parla Banque de France. De surcroît, pendant deux mois desuite, les chiffres du chômage, aidés bien sûr par desmanipulations statistiques, ont laissé croire qu’il y avaitune réelle embellie sur le front de l’emploi à défaut d’uneinversion durable de la courbe. À cela s’ajoutaient desfacteurs mondiaux mais ayant des retombées bénéfiquessur la France, comme la baisse spectaculaire des tauxd’intérêt à leur plus bas historique, le maintien à un faibleniveau des cours du pétrole et la reprise de la croissancechez nos principaux partenaires commerciaux.et alignement favorable des planètes était tropbeau pour durer. Voilà la France secouée depuistrois mois par une véritable insurrection sociale avecdes défilés hebdomadaires, ponctués chaque fois pardes cassages, des actes violents voire du vandalisme.En quelques mois, François Hollande a vu son auto-rité totalement remise en cause, aussi bien par lesvolontés d’émancipation de Manuel Valls ou d’Em-manuel Macron que par des socialistes frondeurs quipréparent pour le début du mois de juillet le dépôtd’une motion de censure. Surtout, les images decette France paralysée, bloquée, en climat préinsur-rectionnel, avec des voitures de police brûlées, desagences bancaires saccagées et des trottoirs jonchésd’ordures ont fini d’anéantir le message du “ça vamieux” que l’Insee tente de continuer à propagersans être davantage écouté que saint Jean-Baptisteprêchant dans le désert. Le vote britannique enfaveur d’une sortie de l’Union européenne ne va pasaméliorer les affaires de notre président de la Répu-blique qui croyait impossible un Brexit et qui, laveille du 23 juin, le déclarait au cours du Conseil4 -Valeurs actuelles30 juin 2016Fdes ministres, ainsi que nous l’a confié l’un desmembres du gouvernement.Depuis la fin de la semaine passée, François Hollandetente de profiter de la gravité des événements pourse reconstruire une image d’homme d’État, recevanttous les chefs de parti avant de lancer une initiativemajeure avec Angela Merkel et Matteo Renzi. Mais c’enest définitivement terminé du “ça va mieux”. Lesmarchés financiers ont déjà marqué leur inquiétude.La forte baisse de la livre sterling par rapport à l’eurova handicaper immédiatement nos exportations outre-Manche. Surtout, c’est une période d’énorme incerti-tude qui s’ouvre pour une durée illimitée. Autant direque les entrepreneurs vont avoir dans les mois quiviennent les deux pieds sur le frein. Tout simplementparce qu’il n’y a pas de croissance possible sansconfiance, comme l’ont montré Max Weber et AlainPeyrefitte. Si l’on ajoute à cela la remontée surprisedes chiffres du chômage pour le mois de mai, la baissesensible du moral des patrons et la poursuite destroubles sociaux, le chef de l’État et ses communicantsseraient bien inspirés de ranger le “ça va mieux”au magasin des accessoires sous peine de perdretoute crédibilité.CLe pire c’est que, pour l’heure, la tendance naturellede François Hollande est d’ajouter au déni deréalité un aveuglement. Comme la plupart des “élites”et des dirigeants européens, sa conviction est que ceréférendum britannique est une erreur de l’Histoire,et que le peuple a mal voté. À la différence de DavidCameron qui a tout de suite compris l’importance dece vote en démissionnant de son poste de premierministre, certains leaders européens, dont FrançoisHollande, estiment que cet incident peut êtrecontourné, comme l’a été en 2005 le refus du traitéconstitutionnel européen. Ne pas comprendre quece Brexit peut maintenant être suivi d’un “Nexit” auxPays-Bas ou d’un “Frexit” en France, c’est refuserd’ouvrir les yeux sur le refus des peuples de poursuivrele projet européen actuel. Car ce n’est pas l’Europe quiest en cause, mais la manière dont elle cherche à fairedisparaître les identités sans apporter de solutionsconcrètes à ses 500 millions d’habitants. Il n’est pascertain que François Hollande ait compris cela.●kerdrel@valmonde.frPATRICK IAFRATEL’éditorialPar Yves de KerdrelPRIMEURSLivraison des vins fin 2017 - début 20182015LES PREMIERS BORDEAUX 2015DISPONIBLES À LA VENTECaisseCaisse€ HT€ TTC*Margaux________________6bouteillesChâteau Palmer1 4401 734________________________12bouteillesChâteau Rauzan-SéglaNous coNsulterChâteau Rauzan-Gassies470,40575Château Lascombes685,44833Château d’Issan570695Château Giscours498608Château Cantenac Brown468572Château Prieuré-Lichine390479Saint-Julien______________6bouteillesChâteau Léoville Las Cases9301 122Château Léoville Poyferré396481Château Gruaud Larose318387Château Ducru-BeaucaillouNous coNsulter________________________12bouteillesChâteau Léoville Barton756918Château Lagrange403,20494Château Beychevelle696846Pauillac_________________6bouteillesChâteau Lafite-RothschildNous coNsulterChâteau Mouton RothschildNous coNsulterChâteau Pichon Baron678819Ch. Pichon-Longueville Comtesse de Lalande678819Château Pontet-Canet540654Château Lynch-Bages579700CaisseCaisse€ HT€ TTC*Pauillac________________12bouteillesChâteau Batailley550,20671Château Haut-Batailley403,20494Château Grand-Puy-Lacoste672817Saint-Estèphe___________6bouteillesChâteau Cos d’Estournel8461 021Château Montrose714862Château Calon Ségur384466________________________12bouteillesChâteau Haut-Marbuzet345425Château Phélan Ségur403,20494Haut-Médoc____________12bouteillesChâteau La Lagune450551Château La Tour Carnet273,24338Château Cantemerle282349Château Sociando-Mallet312385Moulis_________________12bouteillesChâteau Chasse-Spleen271,20336Château Poujeaux279345Pomerol_________________6bouteillesChâteau La Conseillante798963Nous coNsulterChâteau l’EvangileVieux Château CertanNous coNsulter________________________12bouteillesChâteau Gazin638,40777Clos René262,80326Comme chaque année,l’intégralitédes vins proposés en primeur par Millésima aété achetée directement à la propriété.CaisseCaisse€ HT€ TTC*Saint-Emilion____________6bouteillesChâteau Angélus1 7642 122Nous coNsulterChâteau Cheval BlancChâteau Canon La Gaffelière378,90460Château FigeacNous coNsulterClos Fourtet480582Château Troplong Mondot596,40721________________________12bouteillesChâteau La Gaffelière583,20710Château Fombrauge218,64273Château Grand Mayne352,80434Pessac-Léognan rouges__6bouteillesChâteau Haut-BrionNous coNsulterChâteau La Mission Haut-BrionNous coNsulterChâteau Haut-BaillyNous coNsulterChâteau Pape Clément414502Château Smith Haut Lafitte438531________________________12bouteillesDomaine de Chevalier624759Château Latour-Martillac303,60375Château Malartic-Lagravière474,60580Retrouvez l’intégralitédes 550 primeurs 2015deBordeaux,Bourgogneet Vallée du Rhône surwww.millesima.frMILLÉSIMA - 87, QUAI DE PALUDATE - CS 11691 - 33050 BORDEAUX CEDEX - FAX. 05 57 808 819 - CONSEIL@MILLESIMA.COMCes prix peuvent varier en fonction de la disponibilité des vins.*Prix € TTC indicatif(TVA 20% et frais de port en France métropolitaine inclus)Besoin d’un conseil?ContaCtez-nous au05 57 808 808EmailNomJe souhaite recevoir votre catalogue Printemps-Été 2016@Ma commande Primeurs 2015Prix caisse€ HTNbre decaissesTOTAL€ HTPrénomVilleTVA ET FRAIS DE TRANSPORTFACTURÉS LORS DELA LIVRAISON DES VINS FIN 2017 - DÉBUT 2018AdresseCode postalTél.CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE de vins Primeurs en France Métropolitaine(dans la limite des stocks disponibles)Ces prix sont valables jusqu’au 07.07.2016Nos prix s’entendentHors TVA et hors frais de transport, dans la limite des stocks disponibles et sous réserves d’erreurstypographiques.Votre commande de vins primeurs: seules les commandes accompagnées de leur règlement HT (chèque, virement ou cartebancaire) seront prises en compte. Dès réception, nous vous adressons une facture pro-forma HT acquittée, valant titre de propriété.A la mise à disposition des vins, vous recevez la facture définitive TTC avec le montant de la TVA à régler (taux en vigueur au jourde la facturation, actuellement 20%) et éventuellement les frais de transport. Prévoyez un supplément pour un conditionnementparticulier. Considérant le caractère rare ou spéculatif de certains de nos produits, la consommation moyenne communément admised’un particulier et le souhait d’assurer la satisfaction de l’ensemble de notre clientèle, nous nous réservons le droit d’appliquer desrestrictions sur les quantités disponibles, voire de refuser ou d’annuler une commande présentant un caractère manifestementanormal.La livraison des vins :à partir de fin 2017 - début 2018 pour les primeurs 2015. Elle est gratuite si votre commande est livrée àune seule adresse en une seule fois en France Métropolitaine et dépasse 1 500 € HT. Sinon les frais sont de 0,70 € HT par bouteille(sous réserve de variation du prix de transport). La livraison de la commande est subordonnée au paiement intégral et effectif duprix (vérification du bon encaissement du règlement). Pour éviter les frais de transport vous pouvez retirer vos vins dans nos chaisaprès règlement de la facture TVA. 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